L'ALIMENTATION PENDANT LA GROSSESSE ET L'ALLAITEMENT
Partager
GROSSESSE
La grossesse est la période entre la conception (fécondation d'un ovule par un spermatozoïde) et la naissance, durant laquelle l'ovule fécondé se développe dans l'utérus. Chez l'humain, la grossesse dure environ 288 jours. Elle survient lorsqu'un spermatozoïde féconde un ovule libéré par l'ovaire lors de l'ovulation. L'ovule fécondé migre ensuite dans l'utérus, où il s'implante. Une implantation réussie entraîne une grossesse. De nombreux facteurs peuvent influencer le déroulement d'une grossesse.
Alimentation et besoins nutritionnels pendant la grossesse
Pendant la grossesse, les besoins nutritionnels d'une femme évoluent considérablement afin de favoriser la croissance et le développement du bébé. Chaque trimestre présente des exigences nutritionnelles spécifiques à satisfaire pour une santé optimale. Au premier trimestre, l'accent est mis sur une alimentation équilibrée, riche en aliments non acides. La prise de suppléments d'acide folique est recommandée pour prévenir les malformations congénitales. Au deuxième trimestre, l'attention se porte sur le maintien d'une alimentation non acide, tout en augmentant les apports en calcium, protéines, fer, iode et vitamine D. Le troisième trimestre nécessite un apport supplémentaire en protéines et en calcium pour soutenir la croissance du bébé. Tout au long de la grossesse, il est important de suivre les recommandations nutritionnelles, d'éviter certains aliments comme la papaye et les poissons riches en mercure, et de surveiller sa glycémie. Consulter un professionnel de santé et respecter ces recommandations contribuent à une grossesse en bonne santé et favorisent le bien-être de la mère et de l'enfant.
1. Premier trimestre :
- Apport calorique supplémentaire : 200 calories supplémentaires sont recommandées pour soutenir les premiers stades de la grossesse, lorsque les organes et les systèmes du bébé commencent à se former.
- Suppléments d'acide folique : La consommation de 400 à 600 UI d'acide folique contribue à prévenir les anomalies du tube neural et favorise le bon développement du cerveau et de la moelle épinière chez le bébé.
- Alimentation de base et aliments non acides : Durant le premier trimestre, il est recommandé de privilégier les aliments simples et doux pour l’estomac, en évitant les aliments épicés ou acides qui pourraient aggraver les nausées matinales.
- Suppléments de vitamine A : Il convient d’éviter un apport excessif de suppléments de vitamine A, car des doses élevées peuvent nuire au développement mental du nourrisson. Un apport quotidien d’environ 10 000 UI est considéré comme sûr.
- Aliments riches en vitamine B6 : Incorporer des aliments riches en vitamine B6 peut aider à atténuer les symptômes des nausées matinales.
- Méditation et pois chiches grillés : ces pratiques peuvent aider à gérer les nausées matinales en favorisant la relaxation et en offrant une collation nutritive.
2. Deuxième trimestre :
- Régime alimentaire non acide et amélioré : Tout en poursuivant un régime non acide, le deuxième trimestre vise à améliorer la qualité nutritionnelle des repas afin de favoriser la croissance du bébé.
- Apport calorique supplémentaire : 300 à 400 calories supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la mère et du bébé en développement.
- Calcium et protéines : Les besoins en calcium doublent durant ce trimestre afin de favoriser le développement des os et des dents du bébé. L’apport en protéines doit également être augmenté pour fournir les éléments constitutifs des tissus et des organes du bébé.
- Apport en vitamine B6 : Maintenir des niveaux adéquats de vitamine B6 est important pour la santé et le développement général.
- Fer, iode et vitamine D : le fer est nécessaire pour prévenir l’anémie, l’iode soutient la fonction thyroïdienne du bébé et la vitamine D favorise l’absorption du calcium et soutient le développement osseux.
3. Troisième trimestre :
- Apport calorique supplémentaire : À mesure que la croissance du bébé s’accélère, 600 calories supplémentaires sont nécessaires pour soutenir son développement et fournir de l’énergie à la mère.
- Protéines : Doubler l'apport en protéines par rapport aux besoins normaux garantit une nutrition adéquate des tissus en croissance du bébé.
- Calcium : L'apport devrait se situer entre 1000 et 2600 mg pour soutenir le développement osseux du bébé et prévenir l'épuisement des réserves de calcium chez la mère.
- Surveillance de la glycémie : Une surveillance et une gestion régulières de la glycémie sont essentielles, en particulier pour les personnes à risque de diabète gestationnel.
PRÉCAUTIONS ALIMENTAIRES PENDANT LA GROSSESSE À TOUS LES STADES :
- Œufs : La cuisson complète des œufs contribue à éliminer le risque d’infections bactériennes telles que la salmonellose.
- Poissons : Les poissons de rivière et de mer à forte teneur en mercure, comme le requin ou l’espadon, sont à éviter en raison des risques potentiels pour le système nerveux en développement du bébé. Les poissons sans danger peuvent être consommés avec modération.
- Papaye : Certaines variétés de papaye contiennent des enzymes appelées bromélaïnes, qui peuvent provoquer des contractions et affecter la masse musculaire du bébé. Il est recommandé d’éviter la papaye pendant la grossesse.
- Fromage mozzarella et aliments transformés : ces produits peuvent présenter un risque plus élevé de contamination bactérienne ; il est donc préférable de les éviter ou de s’assurer qu’ils sont bien cuits.
- Vomissements : La consommation de jus peut aggraver les vomissements, tandis que le lait à la cardamome ou une solution de réhydratation orale (SRO) peuvent soulager et prévenir la déshydratation.
- Cannelle : La cannelle a été associée à un risque potentiel de fausse couche et n’est pas recommandée pendant la grossesse.
- Légumes et viande : Bien cuire les légumes et la viande permet d'éliminer les bactéries nocives qui pourraient être présentes.
- Diabète gestationnel : Le test de tolérance au glucose (TTG) est réalisé entre la 24e et la 28e semaine de grossesse pour dépister le diabète gestationnel, une affection qui affecte la glycémie pendant la grossesse.
- Problèmes d'estomac : La diminution du taux de progestérone peut entraîner des problèmes d'estomac, notamment des brûlures d'estomac et des reflux acides, car l'estomac est repoussé vers le haut par la croissance de l'utérus.
- Ananas : Il est conseillé de limiter la consommation d’ananas car il contient de la bromélaïne, une enzyme susceptible de provoquer des contractions utérines.
- Dattes fraîches : La consommation de dattes fraîches au cours des dernières semaines de grossesse a été associée à une meilleure maturation du col de l’utérus et pourrait faciliter l’accouchement.
- Ghee desi : Le ghee desi, une forme de beurre clarifié, est recommandé au cours du dernier trimestre pour ses bienfaits potentiels sur la lubrification du canal de naissance et la facilitation de l’accouchement.
- Compatibilité des groupes sanguins : Les couples ayant le même groupe sanguin peuvent présenter un risque plus élevé de fausse couche en raison de problèmes de compatibilité potentiels.
- Influence de l'alimentation : L'alimentation joue un rôle important dans le développement du fœtus, contribuant à environ 70 % à son bien-être général, tandis que les 30 % restants sont influencés par des facteurs génétiques et environnementaux.
LACTATION
Introduction:
L’allaitement, processus de production et d’alimentation du nourrisson avec du lait maternel, est une expérience extraordinaire qui apporte de nombreux bienfaits à la mère et à l’enfant. Aspect naturel et essentiel de la maternité, il favorise une croissance et un développement optimaux durant les premiers mois de la vie du bébé. Découvrons les merveilles de l’allaitement, ses effets sur la mère et l’enfant, ainsi que les éléments essentiels d’une alimentation qui le soutient.
Les bienfaits de l'allaitement :
Le lait maternel est parfaitement adapté aux besoins nutritionnels des nourrissons, leur apportant des nutriments essentiels et des anticorps protecteurs. Il constitue la principale source de nourriture durant les premiers mois de la vie, offrant notamment les bienfaits suivants :
- Nutrition optimale : Le lait maternel contient un équilibre parfait de glucides, de protéines et de lipides, ainsi que des vitamines, des minéraux et des enzymes, répondant aux besoins nutritionnels pour une croissance et un développement sains.
- Protection immunitaire : Les anticorps présents dans le lait maternel renforcent le système immunitaire du bébé, le protégeant ainsi des infections, des allergies et des maladies.
- Santé digestive : Le lait maternel est facilement digéré, réduisant ainsi le risque de troubles gastro-intestinaux tels que la constipation et la diarrhée.
- Développement cognitif : Des études suggèrent que le lait maternel pourrait contribuer à un meilleur développement cognitif et à une intelligence accrue chez les enfants.
Allaitement et santé maternelle :
L’allaitement est bénéfique non seulement pour l’enfant, mais aussi pour la santé de la mère. Il favorise la récupération post-partum et offre les avantages suivants :
- Lien affectif et bien-être émotionnel : L’allaitement maternel favorise le lien affectif entre la mère et le bébé, libérant de l’ocytocine, une hormone qui favorise la relaxation et le bien-être émotionnel.
- Contractions utérines : L’allaitement stimule les contractions utérines, aidant l’utérus à retrouver sa taille d’avant la grossesse et réduisant les saignements post-partum.
- Perte de poids : L’allaitement peut contribuer à la perte de poids après l’accouchement en utilisant les graisses stockées pour la production de lait.
- Réduction du risque de certaines maladies : L’allaitement maternel a été associé à un risque moindre de cancers du sein et des ovaires, ainsi que de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires chez les mères.
Considérations diététiques pour les mères allaitantes :
Il est crucial de maintenir une alimentation équilibrée et nutritive pendant l'allaitement. Un apport calorique adéquat et des nutriments spécifiques sont essentiels pour une production de lait optimale et le bien-être de la mère. Voici quelques recommandations :
- Apport calorique supplémentaire : Les mères allaitantes ont besoin de 450 à 550 calories supplémentaires par jour pour répondre aux besoins énergétiques liés à la production de lait.
- Besoins en calcium : Les besoins en calcium augmentent pendant l’allaitement, avec un apport recommandé de 2 600 mg par jour. Les produits laitiers, les légumes à feuilles vertes et les aliments enrichis en calcium en sont de bonnes sources.
- Allergies et précautions : Si la mère a des allergies connues, il est conseillé d’éviter les aliments allergènes susceptibles de déclencher une réaction chez le bébé par le biais du lait maternel.
- Constipation et antibiotiques : les antibiotiques peuvent perturber l’équilibre naturel de la flore intestinale et potentiellement provoquer de la constipation. Bien s’hydrater et consommer des aliments riches en fibres peut contribuer à atténuer ce problème.
- Production de lait et douleurs : Dans certains cas, des facteurs comme le stress, la déshydratation ou une mauvaise prise du sein peuvent temporairement réduire la production de lait ou provoquer des douleurs. Consulter une consultante en lactation et veiller à une bonne hydratation et à une alimentation adéquate peuvent contribuer à maintenir la production de lait et à soulager les douleurs.
- Aliments susceptibles de provoquer des gaz : Certains aliments comme les haricots, le chou et les oignons peuvent contribuer à causer des gaz chez le bébé. Observer les réactions du bébé permet d’identifier et d’éviter ces aliments.
- Consommation de fruits : Les fruits constituent un excellent complément à l’alimentation des mères allaitantes, car ils leur apportent des vitamines, des minéraux et des fibres essentiels. Toutefois, une consommation excessive de fruits doit être équilibrée par la consommation d’autres groupes d’aliments.